Un montage à partir des archives, de la mémoire et de l'histoire, sur le Maghreb colonial qui reposait sur la séparation entre les images exotiques en usage -organisées par les forces coloniales afin de fêter et applaudir les visites des politiciens français-, et la réalité vécue par la population autochtone évoquée dans la bande sonore. Les images françaises laissent entendre le chant des "autres oubliés" dans ce film.
"Pourquoi, à un certain moment de mon trajet, suis-je allée au travail de cinéma ?" Plutôt que de dire le cinéma, je dirais l'"image-son". Et je ne me sens pas toutefois quitter la littérature... La Nouba des femmes du Mont-Chenoua.
Ce premier film semi-documentaire, semi-fictionnel (d'une heure cinquante-deux minutes) m'a pris deux ans (1977-1978) ; plus tard, j'en ai réalisé un second (d'une heure) que j'ai intitulé La Zerda, ou les chants de l'oubli (1982). "
Assia Djebar, Pourquoi je fais du cinéma, 1989
Réalisatrice : Assia Djebar Scénario : Assia Djebar, Malek Alloula Musique : Ahmed Essyad 1983 | Festival de Berlin Primé: Meilleur film historique