Toute la jeunesse africaine francophone s'agite désormais au son du coupé-décalé, une rythmique électronique ivoirienne irrésistible. En Afrique lusophone, dans un genre très proche, c'est le kuduro angolais (dont le nom se traduit très prosaïquement par "postérieur endurci (à force de mouvements frénétiques)") qui triomphe. Capverdien de Paris, Izé réconcilie les deux rythmes et baptise le fruit de leurs amours "kunana" (prononcer "Kou" … comme dans "coupé" ou dans "kuduro" … "nana"), une manière détournée d'avouer ce que ce nouveau style doit également au funana et au batuque de son "petit pays".
"Kunana spirit", une collection de titres qui s'écartent définitivement des rythmes du rap tels qu'ils ont été conçus aux Etats-Unis pour embrasser ceux qui font vibrer les jeunes Africains. Le résultat est un disque afro-futuriste torride, une implacable invitation à la danse et, surtout, le début d'une nouvelle aventure pour Izé et tous ses complices (Ano Fela, Omrane, Top1, JP, Zé Mario, …).