"Celui qui demeure a une dette de parole".
Sory Camara
Le 2 août 1999, à Bruxelles, dans le train d'atterrissage d'un avion en provenance de Conakry, deux adolescents guinéens sont retrouvés morts. Ils avaient 14 et 15 ans et s'appelaient Yaguine Koïta et Fodé Tounkara. Ils portaient sur eux leurs cartes d'étudiant qui ont permis de les identifier. L'un avait emmené son carnet scolaire de l'année écoulée, l'autre tenait dans sa main une lettre. Cette lettre - qui enclencha aussitôt une polémique - s'adressait aux "Excellences, Messieurs les membres et responsables d'Europe" et commençait ainsi : "Nous avons l'honorable plaisir et la grande confiance de vous écrire cette lettre pour vous parler de l'objectif de notre voyage et de la souffrance de nous, les enfants et jeunes d'Afrique". Pour information, en Guinée, la moitié de la population survit avec moins d'un dollar par jour ; un tiers ne sait pas lire. L'espérance de vie ne dépasse pas 45 ans.
Comme nous, Kangni Alem apprend par la presse la nouvelle, le drame, le fait divers - que faut-il dire ? - et il décide d'écrire une pièce de fiction à la mémoire de ces deux jeunes clandestins.
Décor et costumes Gaëlle Clark
Création lumières Marc Lhommel
Construction décor Barba, Gaëlle Clark, Laurence Devrard
Assistanat à la mise en scène Laurence Drevard
Mise en scène Denis Mpunga
Représentations du 14 au 30/04/05 à 20h00 en petite salle
Un spectacle du Théâtre Musical Possible. Avec l'aide du Théâtre Varia, du Théâtre du Papyrus, de la Coopération par l'Education et la Culture (C.E.C) et le secteur Théâtre et les Tournées Art et Vie du Ministère de la Communauté Française de Belgique.