De la figuration de paysages idylliques, dont le consumérisme touristique nous sature le regard, Saïd ne retient que les symboles pour nous dire l’intention qui nourrit sa démarche picturale. C’est alors que le miracle créatif se produit pour notre plus grand ravissement et que l’image essentielle de l’île Maurice émerge dans toute sa diversité : les voiles caracolent dans une joyeuse luxuriance chromatique, les corps se défragmentent au rythme du Sega, mélopée lascive qui confine à la transe, instrumentalisée comme chant de résistance par les esclaves, et les dodos, dans leur simplicité chazalienne, nous ramènent aux origines de cette île mythique.
Vous l’aurez deviné, Saïd Hossanee adore son île. Il le clame avec la sincérité et l’authenticité de l’enfant que les maîtres d’école occidentaux n’ont toujours pas réussi à couper de l’Être.
1. « C’est de l’art ! Le peuple, le primitif, l’enfant », Daniel Fabre, Gradhiva n° 9
Entrée libre /
Vernissage le 6 décembre à partir de 19h /
Galerie ouverte tous les jours de 13h à 18h30. Nocturne les jeudis jusqu'à 21h.