"C'est dans l'animal qu'il faut creuser pour déterrer les limites de l'homme*."
Tel est le projet qui sous-tend ces rencontres.
De la tradition orale dont l'un des maîtres fut Amadou Hampaté Bâ aux textes contemporains - Alain Mabanckou compte parmi les plus représentatifs -, le bestiaire est omniprésent dans la littérature africaine d'expression française.
De même, dans les Caraïbes, les figures animales - certaines sont héritées de l'Afrique - occupent une place privilégiée dans les contes.
Les animaux sont des supports pédagogiques privilégiés : ils contribuent à instruire les humains (La Belle Histoire de Leuk-le lièvre d'Abdoulaye Sadji et Léopold Sédar Senghor) ou à dénoncer la dictature d'un régime (En attendant le vote des bêtes sauvages d'Ahmadou Kourouma), ou encore à renverser la prétendue supériorité de l'humain sur l'animal (La Vie et demie de Sony Labou Tansi).
* Koulsy Lamko, La Phalène des collines, Paris, Le Serpent à Plumes, 2002.
à 18 h 30 - Entrée libre