"LʼArt dʼêtre humain" est le titre de cette nouvelle édition qui se veut un appel à témoignage, pour montrer en quoi les humains sont capables de résoudre leurs problèmes, de continuer leurs traditions, de dépasser leurs douleurs, de casser les carcans et barreaux, de cohabiter en harmonie, de sʼexprimer en art, ou tout simplement de correspondre et dʼaller vers lʼautre, de lui conter cette humanité et de le faire rêver.

L'initiation et la transmission du conteur à son fils, place Jamaa el Fna, ouvre ces projections, avant de pénétrer dans une prison des Philippines qui sait redonner dignité à ses pensionnaires. Des bâtisseurs du désert péruvien fondent, ex nihilo, une ville..... à côté de New Yorkais distribuant la nourriture des supermarchés dont les stocks de victuailles dégueulent sur la rue. La bicyclette d'un postier indien traverse l'écran avec une telle poésie, que nous prend l'envie de la retenir, avant qu'elle ne plonge dans l'espace végétal, du cinéaste Kohei Oguri. Ce sont ces adolescents initiés à la danse par Pina Bausch, qui donnent le La, avant l'orchestre symphonique de Kinshasa aux dissonances musicales, qui deviennent harmonie...Les collages de Ion, le solitaire SDF, sont un clin d'œil aux témoignages de ces femmes maliennes exilées de cœur, exilées de terre.

Enfin,l'Ecole Supérieure des Arts Audiovisuels de Marrakech présente ses jeunes talents qui nous donnent à voir cet "art d'être humain".