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Arte-Dominicana

Tabataba

Théâtre dans la cité, de Bernard-Marie Koltès, mise en scène Philip Boulay
Tabataba
Genre : Représentation | Quartiers du Blanc-Mesnil

Du samedi 14 au mardi 31 mai 2005

Horaires : 00:00
Rubrique : Théâtre
Source : Crédit photo : Jean-Christophe Lanquetin
http://www.forumculturel.asso.fr/0405/theme.php?cat=thea&id=69

-Samedi 14 à 14h30 /Cité Victor Hugo – rue Victor Hugo.
-Mercredi 18 à 15h /Au Forum place de la Libération.
-Jeudi 19 à 12h15 /Parking du marché couvert en centre ville av.Romain Rolland.
-Vendredi 20 à 14h30 /Parking du foyer Maurice Thorez - 1 bd Jacques Decours.
-Vendredi 20 à 19h / Cité de la Libération - 4 allée de la Nation.
-Samedi 21 à 15h /Centre social Chemin Notre Dame - 22-26 Chemin Notre Dame.
-Samedi 21 à 17h30 /Foyer Manouchian - 15 rue Santos Dumond.
-Dimanche 22 à 18h /Brasserie du marché - 76 av. Daniel Casanova.
-Vendredi 27 à 11h30 /Maison pour Tous Jean Jaurès - 2 bis av. Jean Jaurès.
-Lundi 30 à 18h /Maison des Tilleuls, festival "Transit" 7 square Maurice Audin.
-Mardi 31 à 19h /Cité Pierre Sémard - place Pierre Sémard.


Petit Abou et Maïmouna sont frère et sour : entre pudeur, sensualité et humour, "Tabataba" raconte l'impossibilité de s'aimer ou de se séparer quand on est du même sang. Ou bien est ce une histoire d'enfance qui ne veut pas cesser ? Une pièce pudique, sensuelle et drôle, jouée par deux acteurs africains pour une dizaine de représentations dans différents quartiers de Blanc-Mesnil.

"Tabataba" est conçu pour être installé partout, et représenté à n'importe quelle heure du jour et de la nuit
Quartiers, cités, maquis, halls, cours, parcelles, bars, préaux, musées, écoles, salles de répétition, salles de réunion, sous un arbre, au bord de l'eau, sur du bitume ou dans la poussière.

Avec:
Miphy Gialo Angbongwa (Maïmouna) et Toto Kisaku Mbengana (Petit Abou).
Assistante à la mise en scène Astrid Mamina, scénographie Jean-Christophe Lanquetin, lumières Marc Boussac.

Remerciements à Moussa et Epiphanie.

Coproduction Compagnie du Tournesol, La Halle de La Gombé / Kinshasa - République démocratique du Congo.
Avec les soutiens de l'Association Française d'Action Artistique (AFAA) et du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis.

Le théâtre traverse les murs
L'O-B, d'après "L'oiseau bleu" de Maeterlinck et "Tabataba" de Bernard-Marie Koltès : la première de ces deux "formes" théâtrales va s'installer au quartier Montillet, la seconde sillonnera Blanc-Mesnil. Une politique de théâtre "hors les murs" résolument initiée par le metteur en scène Philip Boulay pour évoquer tous ces fantômes qui peuplent nos vies.
"Les actions menées depuis deux ans avec les quartiers sud de Blanc-Mesnil ont permis de sensibiliser pas mal de personnes à notre travail artistique" explique Philip Boulay. Petit silence, le regard part comme en lui-même chercher les mots justes, puis le metteur en scène précise "Sensibilisées : c'est-à-dire reconnues, considérées, respectées.". Alors Philip Boulay continue à aller à la rencontre des spectateurs en proposant, hors les murs du Forum, deux formes théâtrales : la première, L'O-B, d'après L'oiseau bleu de Maeterlinck, sera jouée dans le dernier bâtiment à témoigner de l' ancienne Cité Montillet : "Conçu avec la scénographe Lucy Bigot-Munoz, ce spectacle accueille huit spectateurs par séance et entraîne dans une balade en montagne structurée par des arrêts, des pauses, où les morts viennent nous murmurer des histoires".

Le territoire de l'enfance
Une fille, son frère et une moto : les trois personnages de la seconde "forme", "Tabataba", de Bernard-Marie Koltès, évoquent la difficulté à sortir de l'enfance ; ce territoire qu'il faut quitter un jour et qui, pourtant, ne nous quitte jamais. Douze représentations prévues, dans autant de lieux à Blanc-Mesnil : "C'est une pièce conçue pour s'installer partout.
Koltès l'avait située en Afrique et c'est au Zaïre que j'ai commencé à la jouer, parfois au milieu des poules et des immondices". Il est comme cela, Philip Boulay, acharné à porter le théâtre dans ces zones que la société a naufragées ; et le moulin de ses mains peut bien s'agiter, le regard est là, d'une assurance minérale : "J'ai choisi deux acteurs zaïrois pour jouer le Koltès. Je me suis toujours demandé pourquoi, dans un département aussi métissé que la Seine-Saint-Denis, on ne voit que si peu d'acteurs noirs sur les plateaux de théâtre.". Pouvoir prendre le temps.

"Deux formes théâtrales données hors les murs, c'est un choix délibérément politique : j'y consacre les deux tiers de mon enveloppe annuelle" appuie le metteur en scène. Deux formes autour des souvenirs - ces jetons de présence sur le passé -, autour de la mélancolie aussi, ce désespoir qui peine à se donner les moyens. Fado portugais, nihilisme slave, blues nègre.la souffrance a souvent le même goût. "C'est grâce à ma résidence au Forum que j'ai pu mener un travail en longueur, en profondeur, avec les habitants de Blanc-Mesnil" raconte Philip Boulay "et parce que des liens se sont créés, dans la durée, nous pouvons aborder de véritables questionnements sur l'identité, la perte, le deuil.". Alors, un sourire songeur flottant sur le visage, Philip Boulay se tait et allez savoir ce qui passe dans sa tête. Puis il croche à nouveau ses yeux dans les vôtres et lâche, tout à trac : "Je crois encore au théâtre populaire. Vraiment.".

Textes de Thierry Kübler
Plaquette trimestrielle avril-mai-juin du Forum de Blanc-Mesni

Renseignements / Lieu


Pour une dizaine de représentations dans différents quartiers de Blanc-Mesnil.
Détail des lieux au : 01 48 14 22 00




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